Autopsie d'un nouveau genre : le Hipster...
Chers lecteurs,
Je suis absolument fascinée par cette nouvelle mode qui consiste à se laisser pousser les poils... qui ne concerne, pour l'instant et fort fort heureusement que le mâle !
Il y a 2 ans, en me promenant à Brooklyn, j'ai croisé quelques uns de ces spécimens poilus,encore rare en France .
1, puis 2 ..5...12... , j'ai rapidement cessé de compter, tant l'intérêt initial pour ce look totalement inédit, avait laissé place à un état de déconfiture. Ce que j'avais pris pour une originalité de quelques créatifs NewYorkais, était déjà devenu un effet de troupeau et donc un véritable phénomène social. J'étais sûre d'une chose, nous allions bientôt les retrouver en France... Chaque nouvelle tendance pointant son nez aux US, arrive forcément en force dans nos contrées !
Ce week end, encore, à Londres, j'ai pu à nouveau constater l'ampleur de ce nouveau style hyper pointu. Pas un café branché sans sa horde de Hipsters sirotant leur jus d'herbe, pas une rue sans croiser le bout d'une barbe ultra travaillée... et Paris, n'est pas en reste ! Même mon frère, Montmartrois, a cédé et son visage glabre botticellien , a laissé place à une mâchoire de mâle coryphée !
Il était grand temps, pour moi, de me pencher sur la question.
Je suis donc allée à la rencontre de ces hommes d'un nouveau genre...et j'ai appris des choses étonnantes ! Tout d'abord aucun d'entre eux ne se laissera appliquer l'étiquette de Hipster,, j'en conviens très agaçante.
Les premiers Hipsters ( traduction : branchouilles ) virent le jour dans les années 40 et étaient de grands fans de jazz et de Be-Bop. La notion a aujourd'hui évoluée.
Quelques trucs de bases pour identifier LE "Hipster" . iIl déteste la culture grand public, arpentera les friperies, possède la même chemise de bûcheron en 18 exemplaires, écoutera ses vinyles sur un lecteur 45 tours, mange des graines qu'il fait lui-même pousser sur son balcon, prend des photos avec un vieux pola et il possède une barbe à faire pâlir le père Noel.
Sous couvert d'une recherche de grande authenticité, n'y aurait-il pas là, un certain snobisme, messieurs ?
L'animal barbu se compare la longueur et l'épaisseur avec ses congénères... A 7 ans, on se compare le bout du zizi, à 30, on se compare la touffe... Why not ?!
La toison EST le nouvel accessoire so fashion, au même titre que les lunettes non correctives ou le chapeau.
Il existe bel et bien un marché esthétique du poil. Sephora, sentant l'aubaine, a sorti récemment une crème destinée à lustrer, soigner et assouplir le poil.
D'autres petits malins ouvrent des Barber Shop. Comme celui d'Alex, spécialisé dans les coupes années 50, qui manie aussi bien les ciseaux pour vous faire la barbe de vos rêves, dans un déco pur vintage.
Alex Hair cut's 21, rue Rodier Paris
haircutandgrease@hotmail.fr
Attention, le "Hipster" tend à se faire détrôner par le "NormCore"... KesaKo ? Le NormCore est un mix entre normal est hardcore. En d'autres termes, le non look serait le look suprême. Un jean droit, une polaire, des chaussettes multicolores... C'est en voulant la différence à tout prix qu'on en devient normal !
Je tiens à remercier particulièrement mes barbus préférés, qui m'ont permis d'avancer en terrain miné :
- Olivier, 37 ans, qui compense son manque de présence capillaire par une barbe flamboyante de toute beauté ...et beaucoup d'humour. Mesdemoiselles, cet oiseau rare est célibataire... A bon entendeur...
-Mathis, 28 ans, ex régisseur, today serveur au Restaurant Ciro, rue de Siam 75116 Paris. Il est le contre exemple parfait pour tous les détracteurs du Hipster. Un amour de gentillesse simple !
Merci également à Zane, Lennon, Benoît et Byron pour leur aide précieuse !
Madame K.
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